La résistance commence par poser des questions, disait le sage poète néerlandais Remco Campert. Pourquoi savons-nous si peu des héro·ïnes qui se sont battu·es et sont mort·es pour la liberté pendant la Seconde Guerre mondiale ? Le 8 mai 1945, l’Allemagne nazie a officiellement capitulé. Dans toute l’Europe, des célébrations de la libération ont spontanément éclaté. Ensuite, le 8 mai est longtemps resté un jour férié officiel. Mais en 1983, le gouvernement belge a supprimé le 8 mai du calendrier des jours fériés.
Ailleurs en Europe, on célèbre toujours le rétablissement de la paix, de la démocratie et de la liberté à la date du 8 mai. Cela comprend aussi la liberté des artistes. C’est pour cela que nous, artistes, participons à l’initiative d’à nouveau honorer et célébrer nos fragiles libertés en ce jour du 8 mai.
Nous n’attendons pas la décision de réinstaurer un jour férié officiel, mais entamons dès à présent notre commémoration festive. Dans nos maisons des arts et de la culture, dans nos associations et dans le plus de communes possible. Et ce, avec des spectacles, des concerts, des interviews, des débats, des documentaires… À propos d’hier et d’aujourd’hui. Car que vaudrait une commémoration si nous n’osons pas aborder le présent ?